4 leçons inspirantes à retenir du parcours de Mohamed Ali

Photo mise en avant pixabay les 4 leçons inspirantes que m'a appris le parcours de Mohamed Ali

Quand je me suis lancée dans la lecture de biographies, celle de Mohamed Ali était l’une des plus conseillée. Beaucoup, se sont intéressés à ce champion, notamment pour la confiance sans limite qu’il avait en lui. Depuis, j’ai lu, regardé des vidéos à son propos et j’avoue avoir été déstabilisé par la personnalité du boxeur. Mohamed inspirait une confiance absolue, il s’est battu pour ses convictions, il a été un défenseur contre la ségrégation raciale, mais il a aussi fait des erreurs de parcours. Ce sont autant ces points positifs que ses erreurs qui m’ont inspiré.

Le parcours de Mohamed Ali en quelques lignes

  • Cassius Clay nait le 17 janvier 1942 dans le Kentucky aux Etats-Unis, d’un père peintre en bâtiment et d’une mère bonne d’enfants.
  • Il comprend très tôt que sa couleur de peau ne lui est pas favorable, notamment quand on refuse de lui donner à boire parce qu’il est noir.
  • À 12 ans, il découvre l’univers de la boxe et s’inscrit à un gymnase d’entrainement.
  • À 18 ans, il comptabilise 167 combats dont 161 remportés en tant que boxeur amateur. C’est là qu’il reçoit la proposition de participer aux jeux olympiques de Rome. Il remportera la médaille d’or et passera de boxeur amateur à boxeur professionnel.
  • À 22 ans, en battant Sonny Liston, il devient champion du monde des poids lourds. Lors de la conférence de presse, il se fera appelé Muhammad Ali et non plus Cassius Clay, son nom d’esclave.
  • En 1967, il est condamné à cinq ans d’emprisonnement pour avoir refusé d’entrer dans l’armée pour la guerre du Vietnam.
  • En 1984, surement à cause des coups qu’il a pris durant tous ses combats, son médecin lui diagnostique la maladie de Parkinson.
  • Ce n’est qu’en 1999 qu‘il est consacré athlète du siècle.
  • Le 3 juin 2016, il succombe à sa maladie et laisse derrière lui un palmarès de combats époustouflants, mais surtout la marque d’un sportif légendaire.

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Leçon n°1 : la confiance

Je suis le plus grand, Allah est à mes côtés sur le ring. Je ne crains rien ni personne.

Muhammad Ali

Mohamed Ali était un homme qui n’a jamais eu peur, ni de l’opinion des autres, ni de qui que ce soit. Au cours d’un de ses derniers matchs, il a même demandé qu’on reconnaisse que c’était lui le meilleur. Il clamait que personne ne pouvait le battre. Dès qu’il a rencontré le monde de la boxe, il savait qu’il serait un Dieu pour cette discipline. Cela a été son objectif absolu, avant chaque rencontre, il se voyait vainqueur. D’ailleurs, provocateur dans l’âme, il n’hésitait pas à clamer à ses adversaires, qu’ils ne pourraient pas le battre. Il a toujours cru en lui, comme il croyait en Dieu et c’est cette forte conviction qui l’a porté loin.

Leçon n°2 : l’humilité

Autant la confiance est ce qui m’a le plus inspiré chez Mohamed, autant l’humilité n’a pas été une de ses qualités au début de sa carrière. De nombreuses fois, il rabaissait chacun de ses adversaires (cela a été le cas avec Joe Frasier). Si beaucoup lui reconnaissait son talent, d’autres aussi le détestait pour sa façon de parler et de provoquer les autres. Cela soulève une croyance collective : « si on a confiance on est prétentieux ». La confiance ne devrait pas faire défaut à l’humilité, au contraire, je crois que c’est lorsqu’on a confiance en soi que l’on peut aussi reconnaitre le potentiel des autres. Rester humble, c’est croire en son potentiel, mais c’est aussi ne pas oublier que nous sommes mortels. Ce n’est que plus tard, que le champion démontrera une attitude beaucoup plus sage et reconnaitra ses erreurs du passé.

Leçon n°3 : le pardon

Si on peut lui reprocher le manque d’humilité, Mohamed sait par contre reconnaitre ses erreurs et demander pardon. Vingt ans après avoir traité Joe Frasier d’imbécile, l’humiliant dans un show télévisé lui et ses enfants, The Greatest, fera son mea-culpa. Joe Frasier finira par lui pardonner, mais restera tout de même blessé par les propos de son ancien adversaire. Ce geste démontrera que même si on sait qu’on a eu tort, il n’est jamais trop tard pour se faire pardonner. Il est probable que l’âge avancé et la maladie de parkinson ont permis à Mohamed de revoir ses propos. Ce qui lui a sans doute permis de faire la paix avec le passé.

Leçon n°4 : se battre pour ses convictions

Je n’ai aucun problème avec les vietcong. Aucun vietcong ne m’a jamais traité de nègre.

Mohamed Ali

S’il y a bien une chose qui m’a marquée dans la carrière de cette légende de la boxe, c’est qu’il a été capable d’affirmer ses convictions contre tout un pays. En effet, lors de la guerre du Vietnam, alors que beaucoup de personnalités s’étaient déjà enrôlées dans l’armée, lui, n’a pas voulu. Jusqu’au bout, il a affirmé qu’il ne voulait pas aller se battre. Il savait qu’il risquait cinq ans d’emprisonnement et aussi sa carrière dans la boxe, mais il a quand même affirmé son non. Beaucoup d’ailleurs après cet épisode l’on traité de déserteur, mais il n’a jamais regretté sa décision.

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D’autres choses à savoir sur Mohamed Ali :

Même si la cause de la ségrégation raciale lui a toujours tenu à cœur, il s’est engagé pour d’autres causes. Il a d’ailleurs parlé devant toute une assemblée d’étudiants d’une université. Il voulait bousculer les foules avec son message antiraciste, afin que noirs comme blancs puissent vivre ensemble dans l’harmonie. En 1990, il s’est envolé pour Bagdad pour négocier avec Saddam Hussein la libération de 15 otages. Avec Nelson Mandela, il a participé au financement d’une école pour enfants pauvres en Afrique.

Pour résumer, le parcours de ce champion aura été fait de hauts et de bas, de combats et de victoires, de faux pas et de bonnes actions. Toujours est-il que Mohamed Ali est un champion qu’on n’est pas près d’oublier. Si vous lisez sa biographie vous pourrez le détester pour sa prétention, mais vous ne pourrez pas nier le personnage haut en couleur qu’il était.


Les sources :

  • Film : Ali de Michael Mann avec Will Smith